Vous avez décidé de partir un an autour du monde en privilégiant un style de voyage alternatif. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Après un premier voyage au long court il y a 4 ans, nous avions un désir de repartir. Mais partir autrement. Nous cherchions à répondre à des questions qui sont survenues lors de notre première expérience : Comment se sentir utile pendant le voyage ? Comment lutter positivement et concrètement pour la préservation des espaces naturels (tant mis à mal par le tourisme de masse) ? Comment rencontrer la population locale et dialoguer avec elle afin de créer une relation différente de celle habitant-touriste ?
C’est en répondant à ces questions que nous avons construit le projet Green-Trotter. Depuis maintenant un an, nous préparons le voyage à la recherche de projets agissant concrètement sur le terrain pour la protection de la nature et prêts à accueillir des volontaires bénévoles.
Pour rejoindre ces associations, nous avons choisi d’utiliser des moyens de transports alternatifs comme le voilier, le co-voiturage ou le stop. Quoi de plus logique que d’éviter l’avion et de privilégier des transports moins polluant lorsque l’on veut participer via nos missions à la sauvegarde de l’environnement.
Quel sera votre parcours, dans quelles associations allez-vous travailler ?
Après avoir traversé l’Atlantique en voilier et voguer jusqu’aux Antilles, nous partirons plein Sud depuis l’Amérique Centrale, jusqu’à Rio. Là, nous prendrons un cargo pour l’Afrique du Sud pour traverser l’Atlantique dans l’autre sens. Ensuite, nous visiterons Madagascar avant de rencontrer les fauves au bord du grand rife (Kenya, Ouganda…).
Nous souhaitons diversifier nos expériences en tant que bénévoles en participant à diverses missions. Nous allons essayer de toucher les différents milieu de la biodiversité : l’agriculture biologique, via du woofing à Saint Domingue, le milieu marin avec la sauvegarde de tortues marines au Costa Rica, les arbres avec la participation à un programme de reforestation en Amazonie ou encore les énergies renouvelables avec la promotion des fours solaires à Madagascar…
C’est un programme ambitieux mais nous nous laissons la possibilité de le changer en fonction des rencontres ou des opportunités. Cependant, deux pays sont incontournables dans notre voyage : Le Costa Rica et Madagascar.
Vous attendez quoi d’une telle expérience ?
Nous attendons avant tout des rencontres avec des acteurs de terrain qui agissent pour la protection de l’environnement. En effet, en plus de leur proposer notre aide en devenant écovolontaires, nous voudrions apprendre de ces hommes et femmes exceptionnels qui ont décidé de s’engager pour la protection de la biodiversité et l’environnement.
Et c’est aussi la possibilité d’admirer la nature et les animaux tout en les respectant et en se rendant utile.
Qu’est-ce qui vous a motivé ?
Avant de partir pour un an d’écovolontariat autour du monde, nous avons participé à une mission en tant que bénévoles à la Dame Blanche, une ferme pédagogique et un centre de soins pour animaux sauvages en Normandie. Cela a été pour nous un événement déclencheur, qui est venu confirmer nos envies de voyage pour la nature.
Il existe, via l’écovolontariat, un moyen pour des bénévoles motivés, mais n’évoluant pas forcément dans des métiers liés à l’écologie, d’agir concrètement à la sauvegarde de la biodiversité.
Un classe suivra vos aventures…
Cinq classes d’élèves allant du CE1 au CM2 vont suivre notre parcours. Nous les avons rencontrés avant notre départ et ils étaient enchantés à l’idée de parcourir le monde avec nous. Il nous a semblé très important de partager cette expérience avec la génération future. Ils sont à l’âge ou l’on commence à prendre conscience qu’il existe des populations différentes dans le monde et ils sont déjà sensibilisés aux problèmes d’environnement. Il ne manquait plus qu’un projet concret pour les mobiliser davantage au respect de la nature et des Hommes.
Dans cette optique, nous avons souhaité qu’ils puissent échanger avec les enfants des pays que nous allons traverser. Ils ont établi une liste des questions auxquelles ils ont répondu et que nous allons poser pour eux à ces enfants afin qu’il puissent mieux se connaitre et se respecter.
Avez-vous des projets pour le retour ?
Nous partons avec du matériel photo et vidéo. Nous aimerions, au retour, réaliser un reportage sur l’écovolontariat à travers nos expériences pendant ce voyage.
Puis si nous trouvons un lieu peut être publier nos photos et raconter notre expérience dans une exposition.