Vous souhaitez partir en mission d’écovolontariat cet été ? Agir pour la biodiversité pendant vos vacances ? Si la Covid-19 a bouleversé les programmes de volontariat pour la nature dans le monde entier, il est quand même possible de partir en mission cette été 2020. Cap sur la Terre fait le point.
Les missions d’écovolontariat ouvertes à l’étranger pour l’été 2020
Les missions d’écovolontariat à l’étrangers recommencent à accueillir des écovolontaires au rythme de l’ouverture des frontières et de l’évolution du coronavirus.
La mission tortue au Sri Lanka
Dès le 1er août, la mission Protéger les tortues marines au Sri Lanka, proposée par Freepackers, rouvre. Considérées en voie d’extinction par les instances internationales (UICN, WWF, etc.), et malgré leur entrée dans la Convention du Washington (CITES) sur les espèces en danger, les tortues marines sont en train de disparaitre. Leur population ne cesse de diminuer. Les tortues marines du Sri Lanka n’y échappent pas. Elles sont aussi menacées dans cette partie du globe. C’est la raison qui a poussé les autorités locales à favoriser l’ouverture d’élevages de tortues le long du littoral sud et ouest du pays ; Leur sanctuaire depuis des millénaires !
Protection du loup au Portugal
La mission Loup au Portugal rouvre également pour l’été 2020, à partir du 12 août. Le loup ibérique est une espèce en danger d’extinction. Le sanctuaire en héberge une 15aine, victimes de captivité illégale ou nés en captivité et ne pouvant plus retourner à la vie sauvage. Les loups vivent dans les conditions les plus proches possibles de la vie sauvage.
Les missions d’écovolontariat en France
Protection des cétacés en Méditerranée
Là où il est le plus facile de s’engager cet été pour la préservation de la biodiversité, est en France. Parmi les programmes qui rouvrent, notons celui de la préservation des cétacés en Méditerranée. Cette mission, portée par Cybelle Planète, reprend le large dès le 11 juillet dans le sanctuaire des Pélagos pour étudier la faune marine. Les expéditions de la mission cétacés dans le sanctuaire des Pélagos se déroule en voilier. Son objectif est de collecter des informations sur les espèces marines du large : rorquals, cachalots, dauphins, tortues marines, raies, requins,
les informations collectées en mer sont rentrées dans des bases de données puis seront partagées gratuitement avec la communauté scientifique. L’objectif étant de contribuer aux recherches sur les cétacés, la faune du large, et les écosystèmes pélagiques de Méditerranée.
S’engager pour la protection du loup et de l’Ours
Toujours en France le programme Parole d’Ours mené par l’association FERUS est ouvert du 25 juillet au 30 août 2020. Ce programme d’éco-bénévolat trouve son origine au début des années 2000, avec les lâchers d’ours dans les Pyrénées qui créent une importante polémiques alimentée par les attaques des troupeaux dans les estives. L’association Ferus, dont l’objectif est de favoriser la cohabitation entre l’homme et les grands prédateurs que sont le loup, l’ours et le lynx, décide de lancer, en 2008, Parole d’Ours. L’objectif de Parole d’Ours est de délivrer une information éclairée sur l’ours, de cerner les craintes que génèrent l’ours sur les différents territoires, et d’impliquer la population locale en faveur de l’ours.
En 2020 la treizième édition, se déroulera dans un paysage particulier, bouleversé par la crise du coronavirus et dans un contexte où les questions liés à la préservation de la biodiversité son au coeur des préoccupations.
L’association FERUS mène également un projet pour la bonne cohabitation entre les éleveurs et le loup. Ce programme s’appelle Pastoraloup.
Participer à un opération ramassage de déchets
Savez-vous que 90 % de la faune marine a déjà ingéré du plastique ? Qu’il existe au nord de l’océan Pacifique un continent de 1 800 milliards de déchets plastiques qui polluent les océans ? Les différentes initiatives pour ramasser les déchets, collecter les mégots, nettoyer les plages, sont toujours d’actualité notamment avec la pollution créée par les masques chirurgicaux jetés dans la rue. Au même titre que les mégots et les sacs en plastiques, les masques, en suivant les cours d’eau, finissent dans les estuaires, puis dans les océans pour être malencontreusement ingurgités par un certain type de faune marine comme les tortues de mer. Il existe de nombreuses façons de s’engager ponctuellement pour des opérations ramassage de déchets. En voici les Principales.
Protéger les chauves souris
Toujours en France, des initiatives existent pour vous engager dans la sauvegarde des chauves-souris. Les groupes locaux de chiroptères ont besoin de bénévoles notamment pour localiser les chauves-souris grâce au radiodépistage.Toutes les informations ici.
Pensez au bénévolat nature
Pour vous engager de façon ponctuelle, près de chez vous, n’hésitez pas à consulter les initiatives présentées par J’Agis pour la Nature. J’Agis pour la Nature est une plateforme internet consacrée au bénévolat pour l’environnement. Elle a pour objectif de mettre en relation des associations proposant des activités nature avec des bénévoles souhaitant s’investir dans la protection de la biodiversité.
VolonTerre pour la Nature
Les séjours en immersion ainsi que les stages avec Terre et Humanisme reprennent.
Créée en 1994, sous le nom des « Amis de Pierre Rabhi », et rebaptisée en 1999, cette association oeuvre pour la transmission de l’agroécologie. Son objectif est l’amélioration de la condition de l’être humain et de son environnement naturel. Depuis sa création, Terre et Humanisme accueille des bénévoles qui désirent découvrir l’agroécologie. Ces bénévoles, appelés Volon’Terres, sont invités à participer à un séjour d’immersion dans les jardins pédagogiques au Mas de Beaulieu à Lablachère dans l’Ardèche.
La LPO, les Blongios…
Les missions reprennent également du côté de la LPO (Ligue de protection des oiseaux), de Volontaires Pour la Nature et les Blongios.
Wwoofer dans une ferme bio
Si vous souhaitez partager un mode de vie alternatif avec des agriculteurs bio, apprendre la permaculture, l’agroécologique, l’éco-construction, le Wwofing est fait pour vous !
Le Wwoofing (World Wide Opportunities on Organics Farms à savoir Opportunités mondiales dans des fermes biologiques), est un réseau de fermes biologiques développé dans de nombreux pays, qui met en relation des personnes souhaitant découvrir un mode de vie écologique, et des fermiers désireux de partager leur savoir-faire en agriculture biologique. Cet échange entre fermiers et voyageurs atypiques ne date pas pas d’aujourd’hui, le Wwoofing a été créé au début des années 70 avec les premiers mouvements écologiques. Le principe est simple : en échange de quelques heures de travail, vous êtes logés et nourris. Tout sur le Wwoofing en France ici.
Pour toutes ces missions (missions d’écovolontariat, bénévolat nature, wwoofing), les associations ou structures adapte l’accueil des écovolontaires en fonction de l’évolution de la crise sanitaire. Je vous invite toutefois à vous renseigner sur les mesures mise en place auprès de la structure auprès de laquelle vous vous engagez. Pour les missions payantes, notons que des conditions d’annulation exceptionnelles sont généralement mises en place.
Le guide de l’écovolontariat
Pour tout savoir sur l’écovolontariat et découvrir pas moins de 200 adresses pour vous engager, découvrez le Guide de l’Ecovolontariat.
Laurence Dupont