Après avoir banni de son portail les projets dans des orphelinats (qui favorisent la maltraitance et le trafic d’enfants) et dans des fermes de jeunes félins (qui participent à la chasse aux trophées), Guidisto met en place une nouvelle politique pour les projets impliquant des éléphants en captivité. Dans le viseur du portail : les faux sanctuaires d’éléphants prétendant œuvrer pour le bien-être des animaux, alors qu’ils font tout le contraire. Mais rassurez-vous : les alternatives responsables existent !
Le problème des faux sanctuaires d’éléphants
Les sanctuaires d’éléphants sont devenus des arrêts presque incontournables pour certains écovolontaires et voyageurs, notamment en Asie (particulièrement en Thaïlande) et en Afrique.
Généralement, les visiteurs sont attirés par la promesse de pouvoir donner de leur temps et/ou de leur argent à des refuges ayant secouru des animaux de l’industrie du tourisme, et qui leur permettent d’avoir une fin de vie digne.
Le problème, c’est qu’une proportion alarmante de ces centres n’ont rien de « sanctuaires », et continuent l’exploitation et la maltraitance des éléphants, tout en se donnant une bonne image. Une étude de 2017 de l’ONG World Animal Protection portant sur 200 centres de ce type en Asie a révélé que 3 éléphants sur 4 vivaient dans des conditions inacceptables.
Les abus peuvent prendre différentes formes, mais les pratiques de maltraitance les plus communes et visibles pour les visiteurs sont par exemple :
- les balades à dos d’éléphants (activité unanimement décriée pour les dangers qu’elle comporte pour les animaux et les visiteurs),
- les baignades en rivière où les éléphants sont entourés d’une foule de visiteurs qui les frottent tous en même temps (ce qui peut occasionner des blessures),
- les restrictions à la liberté accordée aux éléphants (par exemple, s’ils sont enchaînés, ou forcés de participer à des activités avec les visiteurs),
- l’utilisation de bullhooks (crochet au bout métallique pointu) pour contrôler les éléphants.
3 critères pour ne laisser passer que de bons élèves
Pour ne pas risquer de soutenir des projets non recommandables et pour éviter aux volontaires de se faire piéger, Guidisto a décidé de mettre en place une procédure de tri, qui est appliquée de manière systématique à tous les projets impliquant des éléphants en captivité.
La sélection se fait sur 3 critères, élaborés suite à des recherches approfondies et des échanges avec des ONG de protection animale, et qui doivent tous être respectés pour qu’un projet obtienne le feu vert :
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- 1. Les balades à dos d’éléphants et l’utilisation d’éléphants pour des spectacles ou comme bêtes de somme sont interdites.
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- 2. Si d’autres interactions avec les éléphants sont permises, le projet doit avoir été recommandé par une ONG indépendante de protection animale.
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- 3. Après avoir mené sa propre enquête, l’équipe de Guidisto n’a pas relevé de signe alarmant.
Pour en savoir plus sur le problème et sur les raisons derrière ces critères vous pouvez consulter l’article détaillé de Guidisto sur la question.
S’engager pour les éléphants de manière éthique : c’est possible !
Il existe heureusement de nombreuses façons de s’engager en faveur des éléphants de manière responsable.
Tout d’abord, de nombreuses missions d’écovolontariat s’attachent à protéger les éléphants vivant à l’état sauvage. Sur ce type de projets, les volontaires vont par exemple être amenés à effectuer des relevés sur le terrain pour assurer le suivi des populations, ou à mener des actions de sauvegarde de l’habitat naturel des éléphants.
Il existe aussi (et heureusement) de véritables sanctuaires, qui font un travail remarquable pour les éléphants en captivité ne pouvant pas retourner dans la nature (généralement car leur volonté a été brisée par une méthode de dressage cruelle telle que le phajaan). Toutefois, comme nous l’avons vu, tous les sanctuaires de ce type ne sont pas recommandables, donc avant de vous engager dans une mission d’écovolontariat de ce type, quelques recommandations sont de mise :
Prenez le temps de vous renseigner et ne prenez pas pour argent comptant le discours affiché par le sanctuaire (qui sait ce que les visiteurs veulent entendre).
Quelle que soit la justification qui vous est donnée (« Cet éléphant aime porter des visiteurs sur son dos », etc.), refusez catégoriquement de monter à dos d’éléphant ou de soutenir un centre qui propose cette pratique.
Ne demandez pas à avoir d’interactions directes avec les éléphants, car la recherche d’expériences au plus près des animaux sauvages perpétue le problème.
Parlez-en autour de vous !
L’équipe de Guidisto
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