Certaines associations de protection de l’environnement connues pour accueillir des volontaires, donnent la possibilité aux étudiants de valider un stage. C’est le cas de People and the Sea, installée aux Philippines sur l’île de Malapascua.
Lucie qui a été stagiaire avec cette association, partage son expérience et donne tous les détails pour ceux qui seraient intéressés.
A qui s’adressent les stages ?
Les stages s’adressent aux étudiants ayant un stage à réaliser dans le cadre de leurs études, ou aux étudiants souhaitant réaliser un stage indépendamment de leur programme d’étude (à confirmer mais les établissements doivent pouvoir fournir des conventions en dehors des stages obligatoires). La durée minimale du stage est de deux mois. C’est le temps minimum nécessaire pour comprendre le fonctionnement de l’association, ses besoins, et pouvoir contribuer efficacement au projet.
Un stage est également possible dans le cadre d’une thèse ou mémoire.
Un niveau intermédiaire en anglais est cependant exigé.
Quelle filière ?
L’avantage de People and the Sea est qu’elle oeuvre sur plusieurs plans et donc, nécessite des compétences à plusieurs niveaux, ce qui offre un panel plus large de formations “éligibles”.
Les filières pouvant correspondre se situent plutôt en sciences de l’environnement, développement durable, ingénierie, gestion voire les métiers de la santé. Les missions et/ou projets proposés à l’étudiant varieront en fonction de sa filière, de son niveau d’études et des attentes de l’établissement scolaire.
Quelle convention ?
La convention est généralement fournie par l’établissement scolaire auquel appartient le stagiaire. En ce qui concerne les avantages, les stages proposés sont non-rémunérés. L’association est fière d’être financée en intégralité par les programmes d’éco-volontariat, toutefois, ceux-ci ne permettent de rémunérer les étudiants stagiaires. Une participation aux frais de fonctionnement de l’association est donc à prévoir en plus du billet d’avion.
Quel domaine ?
Il y a deux possibilités : soit le stagiaire participe à un (ou plusieurs) projet(s) proposé(s) par People and the Sea, soit il propose un projet, dans la mesure où celui-ci profite également à l’association.
Ce peut être des projets “opérationnels” comme des projets de recherche, tout dépend des attentes du stagiaire et de son établissement.
Voici quelques exemples de projets en fonction des filières d’étude :
> Sciences de l’environnement / ingénierie : gestion des déchets sur l’île, recherche sur les énergies renouvelables ou méthodes de culture/pêche durables.
> Gestion : recherche de partenariats, de financements, améliorer la visibilité de l’association, création de supports graphiques (affiches, cartes en lien avec les campagnes et projets développés)
> Métiers de la santé : sensibilisation aux mesures d’hygiène
Y-a-t-il un maître de stage ?
Oui, en général c’est Axelle qui encadre les stagiaires, ensuite selon le type de stage le suivi est différent. Comme Axelle et Ian, voyagent entre les Philippines et la France, il se peut que le suivi se fasse à distance (Skype).
Après, certaines missions ne nécessitent pas d’être aux Philippines, c’est le cas par exemple des missions liées au développement de l’activité (gain en visibilité, nouveaux partenariats, recherche de financements…) – par contre aller à Malapascua permet de mieux comprendre l’organisation de Pepsea et les différents enjeux auxquels elle fait face.
J’ai été très satisfaite de mon stage
Pour répondre à toutes ces questions de manière plus personnelle, j’ai été très satisfaite de mon stage chez People and the Sea. A “l’époque” j’étais en deuxième année de DUT GACO (Gestion Administrative et Commerciale des Organisations), un diplôme assez éloigné du domaine scientifique. J’ai connu l’association grâce à Axelle et Coline (une ancienne stagiaire) venues présenter People and the Sea à l’IUT. Le projet m’a vraiment plu, j’ai recontacté Axelle par la suite, qui m’a proposé un stage et les choses se sont rapidement enchaînées !
Les deux premières semaines je suis donc allée à Malapascua où j’ai pu voir comment tout était organisé sur place, rencontrer l’équipe, comprendre les problèmes de l’île et participer à différents projets.
Comme les volontaires, j’étais hébergée chez l’habitant et partageais les repas avec l’équipe au local de l’association. Je pouvais également participer aux cours donnés par le chef scientifique de la mission, ce qui me permettait de vraiment mieux appréhender les enjeux auxquels l’île peut faire face d’un point de vue environnemental. Au vu de mon diplôme, mes missions étaient surtout liées à la gestion, celles-ci consistaient à :
– Reprendre le “guide de préparation au départ”
– Mettre à jour et créer du contenu pour les plateformes partenaires (Ecovoyageurs, Planète Urgence etc.)
– Rechercher de nouveaux partenariats
L’avantage est que je pouvais déjà commencer à travailler dessus à Malapascua puis les continuer en France.
Après ces deux semaines, je suis rentrée en même temps qu’Axelle. Comme j’étais sur Lyon et Axelle vers Annecy, je faisais parfois du télé-travail mais le plus souvent je venais quelques jours par semaine sur Annecy.
Ce que j’ai particulièrement apprécié c’est la diversité des tâches et l’autonomie que je pouvais avoir à travers ces différentes missions, c’est pour moi le gros avantage que peuvent avoir des petites structures comme People and the Sea. Il faut bien sûr avoir quelques bases pour pouvoir être opérationnel mais on apprend également beaucoup “sur le tas”, et ce, dans différents domaines.
> Les stages qu’offre People and the Sea sont donc peu conventionnels mais permettent de s’impliquer dans une cause à la fois humaine et environnementale, et surtout, de participer activement au développement du projet.
Contact : volunteer@peopleandthesea.org
L’équipe de People and the Sea
https://www.eco-volontaire.com/asie/ecovolontaire-avec-people-and-the-sea-aux-philippines/
https://www.eco-volontaire.com/actualite-des-associations/philippines-une-tonne-de-dechets-ramassee-avec-people-and-the-sea/