Demain samedi 24 juin 2017, est la journée mondiale dédiée aux grands primates. Pour l’occasion, Julie fait part de son expérience en tant que volontaire auprès de l’association ATO Bénin.
“Ecovolontaire au centre de conservation des primates ATO Bénin, ce n’est pas de tout repos. Pour être honnête, je pensais visiter le pays, découvrir une nouvelle culture et passer du bon temps avec les singes. En réalité, c’était bien plus dur que je ne l’imaginais. J’ai bien fait tout cela, mais dans des proportions différentes.
J’ai surtout vu du pays dans le bus qui a mis neuf heures à me conduire de la capitale jusqu’au centre ATO. La culture béninoise, je l’ai découverte en travaillant quotidiennement avec des locaux comme on les appelle, des gens simples qui aiment s’amuser et qui ont une vision de la vie beaucoup plus positive que moi. Quant aux singes, j’ai effectivement passé des moments inoubliables avec eux, mais la plupart du temps, je nettoyais surtout leurs déchets. Mais ne vous y méprenez pas, le mois et demi que j’ai passé à ATO m’a apporté bien plus que je ne l’aurais cru. Certes il y a eu des moments de fatigue plus difficiles que d’autres. Dans ces moments-là, les amis avec qui je faisais ce voyage ne cessaient de me rappeler “tu es là pour les singes, tout ce que tu fais c’est pour eux”.
Ce que je retiens de cette expérience, c’est ma capacité à me dépasser. A créer quelque chose de mes mains à partir de rien. A voir un animal meurtri s’épanouir un peu plus chaque jour grâce à notre travail. A créer des liens avec ces (petites) bêtes aussi adorables qu’imprévisibles. Et à revoir mes priorités dans la vie. Parce que quand vous débarquez dans un endroit où les gens se contentent du minimum pour vivre et qu’ils sont heureux, vous réalisez que le matériel n’est pas si important que cela.
Aujourd’hui je suis revenue à ma routine française, j’ai repris mes bonnes vieilles habitudes. J’en sais un peu plus sur la culture béninoise et celle des primates. Je sais comment me comporter face à ces animaux qui ont un comportement d’enfant mais peuvent aussi s’avérer dangereux. Je réalise un peu plus la chance que j’ai de vivre dans mon petit confort. Et quand je parle de mon voyage, je suis heureuse de repenser au travail accompli. Pour conclure, je dirais que mon écovolontariat à ATO m’a rendue fière. Fière de voir ce que j’étais capable de faire de mes mains, pour le bien être des Singes que les Hommes ne respectent malheureusement pas assez.”
Julie Ménard