Découvrez le projet Ecolybride, porté par Maude et Fabrice, partispour tour du monde de l’écovolontariat. Eco-volontaire.com donnera régulièrement des nouvelles de ce couple qui, pendant un an, rejoindra 8 associations ou organisations dans 8 pays différents.
Laurence Dupont : Vous êtes partis pour un tour du monde de l’écovolontariat. Quelles sont vos motivations ?
Maude et Fabrice : Nos motivations sont nombreuses mais voici les principales.
Tout d’abord nous avons déjà fait quelques écovolontariats en France et à l’étranger. Ces expériences nous ont enrichis personnellement et professionnellement. Mais en les partageant avec notre entourage, nous nous sommes rendu compte que cela pouvait enrichir également les témoins de ces aventures. Au regard de notre passion et de notre investissement pour la nature, ceux-ci ont petit à petit changé leur façon de voir le monde, de consommer,…
Nous avons donc décidé de nous lancer dans une plus grande aventure et de la partager à plus grande échelle afin de montrer que tout le monde peut s’investir pour la protection de la nature. Et que ce n’est pas un sacrifice de le faire, c’est même un grand bonheur de se sentir utile à la sauvegarde de notre planète !
Nous faisons également ce tour du monde pour découvrir et valoriser la diversité des actions qui peuvent être menées sur le terrain en faveur de l’environnement.
Pour mieux comprendre les enjeux entre l’homme et la nature selon les pays et leurs lois, selon les peuples et leurs cultures.
Mais également bien sûr pour agir et se sentir utile concrètement afin de sauvegarder la faune sauvage.
Pourquoi le nom Ecolybride ?
En mélangeant des syllabes de nos noms et prénoms (mauDE silLY et faBRIcE COchard), nous avons obtenu ce mot que nous avons trouvé non seulement joli mais aussi lourd de sens.
Le « éco » au début fait bien sûr référence à l’écologie.
Et le « colybri » évoque pour nous une légende amérindienne qui correspond bien à notre façon de voir les choses.
Cette légende raconte qu’un jour, il y a eu un immense feu de forêt. Terrifiés, tous les animaux observaient impuissants le désastre.
Seul un petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes d’eau pour les jeter sur les flammes. Après un moment, le tatou, agacé, dit au colibri « Mais qu’est-ce que tu espères éteindre ? Tu es ridicule avec tes gouttes d’eau ! »
Le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
Pour organiser votre aventure, par quelles associations, ou plate-formes, êtes-vous passés ?
Nous avons fait de longues recherches pour trouver les étapes de notre projet.
Nous avons mis la priorité sur la mission et non sur le pays où elle se trouvait.
Nous avons cherché des écovolontariats auprès d’associations qui nous paraissaient sérieuses, qui semblaient être exigeantes vis-à-vis du travail des écovolontaires, et qui menaient leurs missions en tenant compte et en intégrant les populations locales.
Notre choix final a ensuite été influencé par le budget mais aussi par la diversité des missions. Nous voulions montrer un éventail varié de ce que pouvaient être les missions d’écovolontariat pour la faune sauvage.
Nous sommes passés par diverses structures notamment Aviva, Inti Wara Yassi…
Dans quelles missions et dans quels pays les internautes pourront vous suivre ?
Pendant un an, nous rejoindrons 8 associations ou organisations dans 8 pays différents.
Nous commencerons par étudier le comportement des chevaux de Przewalski réintroduits en Mongolie. Puis, nous irons travailler dans un centre de faune sauvage en Thaïlande où de nombreux gibbons sont recueillis.
Nous irons ensuite au Costa Rica dans un centre qui accueille, soigne et relâche des paresseux.
La destination suivante sera la Bolivie, où nous prêterons main forte à une association recueillant de nombreux singes et félins victimes du commerce illégal.
Ensuite, ce sont les loutres à longue queue que nous irons soigner et étudier au Brésil.
La suite de notre aventure se déroulera aux Comores où nous lutterons contre le braconnage des tortues et étudierons ces reptiles ainsi que des lémuriens.
Puis nous nous rendrons en Afrique du Sud dans un centre de faune sauvage qui sauve et relâche des manchots et bien d’autres oiseaux marins souvent victimes de la pollution.
Et enfin nous nous rapprocherons de l’Europe pour étudier la migration des rapaces qui passent dans le ciel de la Géorgie.
Votre projet a une envergure pédagogique. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Nous avons 2 objectifs principaux. Agir concrètement sur le terrain mais aussi promouvoir la diversité des actions pour l’environnement menées à travers le monde.
La communication et la pédagogie sont essentielles pour la sauvegarde de notre planète. C’est en éduquant et en informant que les mentalités et les habitudes pourront continuer de changer.
Au-delà du témoignage de nos découvertes sur le web, nous avons prévu de travailler en lien avec plusieurs classes françaises. Nous les rencontrerons avant notre départ et nous les reverrons à notre retour. Durant le voyage, nous resterons en contact par internet. Nous avons mis en place un blog pour les petits sur notre site internet et nous répondrons à distance à toutes leurs questions, sous la forme de texte, d’images ou même de vidéos !
Les enfants pourront vivre par procuration nos aventures, et devenir à leur tour ambassadeurs de la protection de l’environnement.
Dans la mesure où, tous les deux, vous êtes des professionnels de l’environnement, avez-vous pu négocier la participation financière que demandent certaines associations ?
Non, nous n’avons pas négocié le prix de la participation. Cela dit, nous comptons sur notre savoir-faire professionnel pour pouvoir aider plus efficacement les associations qui nous accueilleront.
Que pensez-vous de la participation financière demandée par les associations ?
Nous pensons qu’une participation financière est légitime car accueillir des bénévoles a un coût pour les associations (dialogue avec les personnes qui s’inscrivent, personnel encadrant, locaux pour dormir et manger, matériel, transport…).
Certaines participations paraissent peut-être exagérées, mais il ne tient qu’à nous de choisir des écovolontariats qui nous semblent proposer des prix plus raisonnables.
Il est parfois possible d’obtenir le détail du prix d’inscription pour savoir comment sera utilisé l’argent, il est cependant dommage que ça ne soit pas toujours le cas.
Comment financez-vous votre projet ?
Nous le finançons en grande partie grâce à nos apports personnels (nous avons toujours économisé pour voyager, et nous vendons actuellement la plupart de nos affaires sur les brocantes et les sites de petites annonces).
Mais nous comptons également sur l’aide des entreprises (nous recherchons des partenaires) et celle des particuliers.
Sur notre boutique (http://ecolybride.fr/participez/boutique/), nous proposons aux particuliers diverses opérations : acheter des dessins de Maude, commander des cartes postales et des photos, et « faire voyager un objet » (à la façon du nain de jardin d’Amélie Poulain).