De nombreux éco-volontaires cherchent des missions sans participation financière. Pour beaucoup, partir en mission d’écovolontariat est une façon de découvrir un métier ou d’acquérir une première expérience professionnelle. Tout le monde n’a cependant pas la possibilité de faire un don et de prendre en charge les frais liés à une mission d’écovolontariat. Il existe toutefois des possibilités d’agir pour la biodiversité et la protection de l’environnement sans participation financière de la part des bénévoles. Nous parlerons, dans ce cas là, de bénévolat nature. Ces missions de bénévolat nature se situent essentiellement en France. En voici quelques exemples
Exemples de bénévolat nature en France
Les Blongios, la nature en chantier
Les Blongios, la nature en chantier. Cette association organise des chantiers écologiques (restauration et réhabilitation), sur une journée, un week-end ou une semaine. Un système de co-voiturage est organisé pour se rendre sur le lieu du chantier.
A qui s’adresser : Aux Blongios
Mountain Riders
Mountain Riders est une association sui s’est spécialisée dans le nettoyage des stations de ski. Aujourd’hui, son équipe mène le projet Montagne Zéro Déchet sauvage en 2030. Ce projet fédère tous les acteurs de la montagne et a pour objectif la réduction à la source de tous les déchets sauvages. L’association souhaite mobiliser tous les acteurs de la montagne dans le déploiement de la Charte Nationale Montagne Zéro Déchet en 2030. Cette charte implique la mise en place de plans d’actions de réduction des déchets sauvages à la source, à échelle des filières nationales et des acteurs de terrain. Mountain Riders
Picardie Nature
Picardie nature est une association qui mène un programme d’étude et de protection des phoques de la baie de Somme. L’association recherche chaque année des bénévoles pour participer à la “Surveillance estivale”, des phoques en baie de Somme. La colonie de phoques en baie de Somme est la plus importante de France. L’été ils sont vulnérable à cause des activités humaines.
Une “Surveillance estivale” est alors mise en place afin de protéger les zones de repos des groupes de phoques, de suivre l’état des naissances et d’éviter les séparations des couples mères-petits. Plus d’infos ici
Bénévole pour l’ours dans les Pyrénées
Engagez-vous pour la présence et la bonne cohabitation ours/homme dans les Pyrénées avec Parole d’ours. Parole d’Ours est un programme d’éco-bénévolat d’information et de communication sur l’ours dans les Pyrénées. Plus d’information sur le programme FERUS ici
Les groupes de chiroptères
Il existe près de 1 400 espèces de chauves-souris dans le monde. Les chauves-souris représentent à elles seules 20% des mammifères mondiaux et elles jouent un rôle écologique essentiel dans les écosystèmes. Partout en France les groupes de Chiroptères cherchent des bénévoles. Les groupes de chiroptères
Parole de Loup
Partez comme éco bénévole pour la protection du loup avec l’association FERUS. L’association a besoin de bénévoles pour mener à bien son projet. Depuis son retour naturel en France en 1992, le loup crée la polémique. Chaque été, les tensions sont ravivées entre éleveurs, habitants, chasseurs, pouvoirs publics, défenseurs du loup, médias locaux. En devenant éco-bénévole avec le programme Parole de loup, vous participez à une action de terrain dont l’objectif est de rappeler que la cohabitation du loup avec l’homme est possible. Tout l’été, l’équipe de Parole de Loup part à la rencontre des citoyens sur les marchés, les fêtes et dans les commerces. Plus d’informations sur le programme d’écobénévolat avec l’association Ferus
Terre et Humanisme
VolonTerre avec Terre et Humanisme. L’association Terre et Humanisme considère la préservation de la terre nourricière et l’éveil de l’humanisme comme deux éléments indissociables… Créée en 1994, sous le nom des « Amis de Pierre Rabhi », et rebaptisée en 1999, cette association oeuvre pour la transmission de l’agroécologie. Depuis sa création, Terre et Humanisme accueille des bénévoles qui désirent découvrir l’agroécologie. Ces bénévoles, appelés Volon’Terres, sont invités à participer à un séjour d’immersion dans les jardins pédagogiques au Mas de Beaulieu à Lablachère dans l’Ardèche.
Plus d’informations sur le bénévolat à Terre et Humanisme
La ligue de protection des oiseaux (LPO)
La Lique de protection des oiseaux propose plus de 40 missions chaque année partout en France. Le travail des volontaires varie selon le projet. Il peut s’agir du suivi de la migration post-nuptiale des passereaux à la pointe de l’Aiguillon, de la conception de nichoirs à chouettes, ou encore de la réintroduction du vautour moine et du vautour fauve dans les Gorges du Verdon.
A qui s’adresser ? LPO
Le Wwoofing
Le Wwoofing est réseau de fermes biologiques développé dans de nombreux pays, qui met en relation des personnes qui souhaitent découvrir un mode de vie écologique, et des fermiers désireux de partager leur savoir-faire en agriculture biologique.
A qui s’adresser ? Wwoofing
Retrouvez les conseils d’Aurélie pour des missions d’écovolontariat gratuites à l’étranger
Pourquoi payer pour une mission d’écovolontariat ?
Les missions d’écovolontariat demandent une participation financière en raison essentiellement des frais de logistique que cela occasionne et du nécessaire don pour que le projet de terrain se pérennise. L’écovolontariat est certes une forme de tourisme éco participatif, mais appartient avant tout à l’écosystème de l’économie solidaire. L’écovolontariat favorise en effet un modèle économique vertueux. Votre participation financière et votre action au sein d’une organisation de terrain, ont un impact positif sur la biodiversité et l’économie locale. De retour de mission, vous devenez un vrai ambassadeur du développement durable.
Le logement et la nourriture
Sur le lieu de la mission, les écovolontaires sont logés et nourris, ce qui représente un coût non négligeable. A ces frais, il faut ajouter les transferts organisés pour acheminer les écovolontaires sur le lieu de la mission, ainsi que toute l’intendance et la gestion d’un centre : l’eau, l’électricité, les frais de ménage, d’entretien…
La location de matériel (bateau ou de voiture tout terrain)
Certains projets nécessitent d’investir dans la location ou l’achat de moyens de transport spécifiques. C’est le cas des missions d’études et de préservation des cétacés qui se déroulent en mer. Pour observer la faune marine, l’association doit louer un bateau et s’offrir les prestations d’un skipper. Dans une réserve, l’achat de voiture tout terrain s’impose.
L’emploi du personnel local
Dans tous les projets, plusieurs personnes sont employées pour gérer le quotidien du centre. Qu’ils soient ranger, responsable animalier, cuisinier, biologiste, animateur, les membres permanents du staff sont des salariés sans lesquels toutes ces belles aventures n’existeraient pas.
Votre formation
L’écovolontariat ne demande pas de compétences particulières. Aussi, dans tous les projets dans lesquels vous vous engagez, des professionnels vous encadrent et vous forment aux tâches qu’ils vous confient. Vous bénéficiez ainsi d’un nouveau savoir et développez de nouvelles compétences. Ces encadrants sont des professionnels, parfois des scientifiques, qui partagent avec passion leurs connaissances.
Par ailleurs, il est désormais possible de bénéficier de formations lors de ces séjours. C’est le cas d’une mission en Afrique du Sud qui propose une formation de guide natureou d’un séjour au Kenya qui propose une formation dans une ferme écoresponsable
La sécurité des écovolontaires
Lors d’une mission d’écovolontariat, vous vous retrouvez souvent en zone isolée, dans un environnement parfois hostile. La structure qui vous accueille a tout organisé pour que vous puissiez évoluer en toute sécurité, même au milieu des Big Five ! Cela aussi a un coût. Dans le cas d’une mission dans une réserve africaine avec des animaux sauvages, vous êtes toujours accompagné par un ranger professionnel qui a les compétences de vous faire évoluer en milieu hostile.
La sélection des projets
- Lorsque vous partez pour un séjour engagé pour la planète, deux choix s’offrent à vous : soit vous vous adressez directement à une association, soit vous passez par une structure intermédiaire. Je reviendrai dans un prochain chapitre sur les inconvénients et les avantages des deux possibilités.
- Lorsque vous passez par une structure intermédiaire, des professionnels travaillent en amont pour vous. Cela à un coût. En effet, lorsqu’une agence propose un séjour, elle a déjà envoyé une personne sur place pour s’assurer de la qualité de la mission. Elle sert d’intermédiaire entre le futur écovolontaire et le projet. Certaines agences vont jusque’à réserver les billets d’avions et la première nuit d’hôtel sur place. Cette structure intermédiaire travaille avec des salariés qu’elle rémunère et a des frais comme n’importe qu’elle entreprise.
Le don pour la biodiversité
Dans le tarif de la mission est inclus un don pour la biodiversité. Dit autrement, en plus de votre travail, vous faites un don financier au projet qui vous accueille. Ce don permet de pérenniser le projet de protection l’environnement sur place. Dans de nombreux pays, l’État ne donne aucune subvention pour la sauvegarde de la planète. Votre don est donc précieux !
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