Partez comme écovolontaire à Rangiroa en Polynésie française pour étudier une communauté de dauphins. Oubliez tous vos préjugés concernant les dauphins… Nous vous proposons de vous immerger, au sens propre comme au figuré, dans l’univers d’un groupe de grands dauphins ciblé par une nouvelle forme de tourisme animalier. Vous apprendrez à mieux connaître Maui, Tikei et les autres membres de la « communauté de Tiputa » et à comprendre les enjeux liés à leur conservation. Tous les programmes avec les cétacés ici
La relation homme – animal au cœur du travail de recherche
Depuis 40 ans environ, la rencontre entre l’homme et l’animal ‘sauvage’ n’a jamais été aussi populaire et a donné naissance à une nouvelle forme de tourisme, teintée de paradoxes. En effet, de plus en plus d’êtres humains désirent avoir un contact rapproché et prévisible avec des espèces animales emblématiques. Or, ces contacts rapprochés à répétition ont provoqué une modification de leurs attitudes à travers des processus comportementaux tels que l’habituation ou le conditionnement.
Le cas des dauphins est exemplaire
Pour illustrer cette problématique, le cas des dauphins est exemplaire. Animaux emblématiques par excellence, ces cétacés, victimes de nombreux préjugés culturels, sont au cœur des dérives actuellement observées lors de l’observation d’animaux sauvages. Le grand dauphin a été popularisé par la série télévisée « Flipper ». De plus, le dessin de sa bouche, incurvée vers le haut, lui confère un aspect « souriant ». Or, cet « air » ne correspond pas à la réalité de l’espèce dont les moeurs, et notamment la vie sociale, sont extrêmement complexes et marqués aussi bien par des comportements affiliatifs – jeux, caresses – qu’agonistiques – intimidation, agression. Les nombreuses marques et cicatrices visibles sur le corps des mâles adultes illustrent la puissance de ces animaux.
La communauté des dauphins de Rangiroa
La présence de grands dauphins communs, Tursiops truncatus, a été constatée dans les cinq archipels polynésiens. C’est cependant dans la partie nord-ouest des Tuamotu et principalement à Rangiroa, que l’espèce semble la plus fréquemment observée. En Polynésie française, les adultes mesurent jusqu’à 3,3 mètres et pèsent jusqu’à 450 kilos. Ils sont aisément identifiables à leur corps trapu et grisâtre, terminé par un bec épais séparé du melon – front – par un sillon marqué.
Pamela Carzon, docteur en éthologie
À Rangiroa, le plus grand atoll de Polynésie française, Pamela Carzon, docteur en éthologie et présidente de l’association Dauphins de Rangiroa, coordonne depuis plus de douze ans le monitoring démographique, écologique et éthologique d’une communauté de grands dauphins communs, appelés Tursiops truncatus. Il se trouve que ces dauphins sont la cible d’activités touristiques de plongée qui favorisent des interactions proches et régulières entre l’homme / animal.
Relation entre humains et animaux sauvages
Le travail de recherche menée par Pamela Carzon s’intéresse à l’histoire, à la personnalité et au profil comportemental de chaque dauphin membre de la « communauté de Tiputa ».
L’objectif de son travail est :
- Le suivi démographique et écologique à long terme de la communauté de grands dauphins de la zone de Tiputa. Suivi de la structure de la communauté, du degré de résidence des animaux sur Tiputa, de l’organisation sociale des dauphins, de leur reproduction, ed leur alimentation…
- La description et la compréhension de l’impact des activités touristiques sur le comportement des dauphins et les risques liés à des interactions rapprochées entre dauphins et plongeurs.
- La mise en place d’un tourisme éthique prenant en compte le bien-être des cétacés.
- La sensibilisation du grand public à une situation complexe au sein d’un contexte écologique global nécessitant une gestion urgente et efficace des relations entre humains et animaux sauvages.
L’action des écovolontaires auprès des dauphins de Rangiroa
Cette mission d’écovolontariat est un outil participatif de surveillance démographique, écologique et éthologique d’une communauté d’animaux sauvages a priori protégés. Elle permet aux participants d’observer et de mieux comprendre le quotidien d’un groupe de dauphins et les nombreux enjeux liés à leur conservation. L’accueil des volontaires permet à l’association de pérenniser son programme de suivi du comportement et de l’état de santé de ces animaux.
Entre sorties en mer et formation
Les journées s’articulent autour de sorties en mer, d’observations depuis la terre, de débriefings et de formations. Les volontaires découvrent, sont formés et s’impliquent dans le travail de l’association de recherche sur les grands dauphins depuis un observatoire à terre et en plongée sous-marine. Ils sont encadrés par Pamela, docteur en éthologie et responsable scientifique du projet, Martin, le moniteur de plongée, et Irianu, le capitaine. Tous les trois ont une très bonne expérience de la zone et sont passionnés par leur travail.
Exemples du déroulement d’une journée
Premier jour
- Rendez-vous à la pension, le matin à 10 heures ;
- Tour de table et présentation de l’association et du déroulement et objectifs de la mission ;
- Visite des lieux, présentation de la faune et des consignes de sécurité ;
- 11h30 : pause déjeuner ;
- 13h30 : sortie d’évaluation et de découverte dans le lagon ou première observation des dauphins à la passe de Tiputa.
Jour 4
- Matin : observation des dauphins dans la passe de Tiputa en plongée sous-marine, puis débriefing et restitution des données ;
- 11h30 : pause déjeuner ;
- Après-midi : formation – Qui sont les dauphins de Tiputa ? Comment les identifier ?
Jour 10
- Matin : formation – Quels sont les risques liés aux interactions rapprochées entre dauphins et humains ?
- 11h30 : pause déjeuner ;
- Après-midi : plongée puis débriefing et restitution de données.
Cet emploi du temps est donné à titre indicatif. Il peut varier en fonction des conditions météo
Tarifs avec déduction fiscale (intéressant si vous payez des impôts)
- Tarifs : 3721,25 € – environ 1230 € environ après déduction à 66 % (En France)
Tarifs sans déduction fiscale
- Tarifs : 2804,40 €
- 6/07/25 au 20/07/25 (15 jours 14 nuits)
- 19/10/25 au 31/10/25 (13 jours 12 nuits)
- 16/11/25 au 30/11/25 (15 jours 14 nuits)
Ce qu’il faut savoir sur la mission dauphins de Rangiroa
- Mission de deux semaines à des dates précises entre les mois de juin et novembre, à Rangiroa en Polynésie française.
- Entre trois et 5 participants par mission
- Dix plongées sous marines par mission
Niveau de plongée nécessaire
Le niveau 1 minimum, Open Water PADI / SSI ou équivalent est requis pour participer aux plongées en bouteille ainsi qu’une expérience d’au moins 20 plongées en mer / océan. N’oubliez pas d’amener votre carte et votre carnet de plongée ainsi qu’un certificat médical d’aptitude à la plongée sous marine.
Logement et repas
Les écovolontaires sont logés dans une pension locale () située à deux pas du centre de plongée et de la passe de Tiputa, lieu de résidence de la communauté de dauphins et de nombreuses autres espèces marines. Ils peuvent choisir d’être logés en dortoir (avec douche à l’eau froide) ou en bungalow privé (avec douche chaude). Le petit-déjeuner et le dîner sont assurés par la pension tandis qu’un panier-repas est distribué en début de mission pour l’organisation des déjeuners.
Vous avez deux jours de libre pendant votre mission. Le week-end la plupart du temps. C’est l’occasion de découvrir Rangiroa et ses trésors !
L’archipel des Tuamotu, au coeur de l’océan Pacifique
Menacé par la montée des eaux liée au réchauffement climatique, l’archipel des Tuamotu compte 78 atolls dispersés sur une surface maritime de 800,000 kilomètres carrés. Ces terres qui affleurent à la surface de l’océan, sont des oasis de biodiversité aquatique particulièrement fragiles. Les atolls des Tuamotu sont caractérisés par leur taille, leur forme, leur ouverture sur l’océan, leur population et les activités qui y sont exercées. On y trouve de petits lagons fermés, sursalés ou saumâtres, de grands lagons ouverts sur l’océan comme celui de Fakarava.
Rangiroa, une oasis de biodiversité
A 350 kilomètres de Tahiti, l’atoll de Rangiroa – « Grand Ciel » en Paumotu -, est une véritable oasis de vie au cœur du Pacifique tropical. Avec ses 170 kilomètres de barrière de corail, de sable et de cocotiers autour d’un lagon de 1,600 kilomètres carrés il est l’une des premières destinations-plongées au monde. Les dimensions imposantes de cet atoll – 80 kilomètres de long sur 20 kilomètres de large en moyenne – et ses deux grandes passes, Avatoru et Tiputa, situées au nord, abritent une faune sous-marine aussi exceptionnelle qu’impressionnante.
A propos de l’association de terrain en Polynésie
Créée en 2019, l’association partenaire est basée aux Tuamotu. Elle bénéficie d’une expérience de suivi des dauphins et des baleines en Polynésie de quinze ans, dont douze saisons de terrain menées avec des éco-volontaires. DDR a pour objectifs la recherche scientifique et participative, la conservation, la sensibilisation et le partage d’informations sur les grands dauphins de l’atoll de Rangiroa. Depuis 2009, la responsable scientifique de DDR étudie la communauté de grands dauphins fréquentant les abords de la passe de Tiputa, située au nord de l’atoll de Rangiroa, et notamment l’impact des activités touristiques sur le comportement des dauphins. Ces animaux sont en effet ciblés par des activités quotidiennes de « dolphin watching » – activités commerciales et non-commerciales d’observation des dauphins dans leur milieu naturel.
Pour plus d’informations sur la mission lisez l’interview de la présidente de l’association